Que vaut ChatGPT en matière de création de contenu ?

ChatGPT promet de révolutionner la création de contenu. Qu’en est-il réellement ?

L'article

Une hirondelle ne fait pas le printemps… mais elle l’annonce ! ChatGPT est à l’automatisation du contenu ce que l’hirondelle est au printemps : l’annonciateur d’une révolution que certains ressentent déjà au quotidien.

Car si la prouesse d’OpenAI, instigateur de ChatGPT, est loin du sans-faute, elle promet un avenir où le bot rédigera peut-être comme un humain. Peut-être avec le même flair, le même sens de la formule, la même sensibilité, le même humour. Cela en fait des « peut-être »…

Entre temps, ChatGPT y arrive de temps en temps, surtout en anglais. S’il brille par sa créativité et son impressionnante capacité à converser et à comprendre les consignes, il n’arrive pas toujours à produire du texte « consommable » en l’état… sauf peut-être dans un objectif essentiellement SEO. Que vaut ChatGPT pour les spécialistes du Content Marketing ? Éléments de réponse !

Comment ça marche, ChatGPT ?

Développé par OpenAI, ChatGPT est un modèle de langage basé sur l’apprentissage profond qui analyse des millions de textes pour apprendre à générer du contenu de manière autonome. Lancé le 30 novembre 2022, ce bot pas comme les autres a atteint son premier million d’utilisateurs en à peine 5 jours ! Pour vous donner un ordre d’idées, Netflix a eu besoin de trois ans pour franchir ce cap.

Techniquement, ChatGPT est entraîné sur de vastes ensembles de données pour prédire le « meilleur » mot à apposer au terme précédent, et créer des conversations textuelles et des contenus qui miment ceux des humains (essais, ebooks, articles, codes informatiques, etc.). Et parce qu’il est basé sur l’apprentissage profond, ChatGPT est capable de s’améliorer en continu : au fur et à mesure qu’il « consomme » des données, il devient plus performant dans ses prédictions, produisant un contenu de meilleure qualité et des réponses plus pertinentes aux questions des utilisateurs.

Plus « effrayant » encore, ChatGPT est capable d’utiliser les enseignements tirés de ses ensembles de données existants pour effectuer des tâches pour lesquelles il n’a pas été spécifiquement formé ! Il vous synthétise un texte en tableau comparatif, vous résume de longs textes pour ne garder que l’essentiel, corrige un code informatique, crée des posts pour les réseaux sociaux avec des émojis et des hashtags, etc.

ChatGPT : quel impact sur la création de contenu ?

Dire que ChatGPT a d’ores et déjà redéfini la manière dont nous percevons la création de contenu est un doux euphémisme.

L’outil s’est définitivement imposé comme un assistant premium pour les rédacteurs web, les spécialistes du Content Marketing, les Community Managers, les éditorialistes et les professionnels de la publicité. Il s’est même greffé à l’arsenal technologique des marketeurs et des commerciaux pour :

Mieux : à la surprise générale, ChatGPT a fait ses débuts officiels dans la littérature… scientifique ! Le chatbot est déjà cité comme coauteur dans quatre articles scientifiques, à l’écriture de ces lignes.

Pris de court, Google panique et lance, en catastrophe, Bard AI, une tentative de réponse (tardive ?) pour contrecarrer la vague ChatGPT, avec un succès mitigé. Le géant de Mountain View a même rappelé ses deux fondateurs en urgence pour élaborer un « code rouge » afin de préserver son hégémonie. Il faut dire qu’il y a péril en la demeure, car ChatGPT répond à nos requêtes de manière plus conviviale et parfois plus pertinente que le moteur de recherche de Google, sans avoir à discriminer les sites web sur la page de résultats, sans cliquer et sans faire l’effort de chercher l’information sur la page.

D’ailleurs, un signe ne trompe pas : ChatGPT est très souvent en panne, à cause justement de son succès. Google, lui, est accessible 24/7, sans discontinuer. Et pourtant, les internautes, particuliers comme professionnels, n’hésitent pas à actualiser la page de ChatGPT plusieurs dizaines de fois avant d’accéder au chatbot.

ChatGPT : les premières limites d’une « révolution » en marche

Puisque nous avons affaire à un modèle de langage basé sur l’apprentissage profond, nous avons pensé bon de lui poser la question. Quelles sont tes limites en matière de création de contenu, ChatGPT ? Voici la réponse de l’intéressé :

« En tant qu’assistant IA, je suis capable de produire des textes sur une grande variété de sujets en utilisant des modèles de langage pré-entraînés. Cependant, il est important de noter que je ne dispose pas d’une compréhension complète et contextuelle de chaque sujet que je traite. Par conséquent, mes textes peuvent parfois manquer de la nuance, de la créativité et de la perspective humaine que peuvent apporter des créateurs de contenu expérimentés. En outre, comme tout modèle de langage, il m’arrive de produire des erreurs ou des incohérences dans les textes que je génère, même si j’essaie toujours de maintenir la qualité la plus élevée possible. Il est donc important que mes textes soient toujours vérifiés et édités par des humains qualifiés avant d’être publiés ou partagés. »

Tout est dit. Malgré toutes ses prouesses en matière de création de contenu, plus particulièrement dans le domaine du marketing, ChatGPT est encore un brin trop… robotique, froid, scolaire. On lui reproche surtout son manque de profondeur, de perspicacité, ou comme il le dit lui-même : un manque de nuance et de perspective humaine. Eût-t-il humain, ChatGPT aurait puisé dans ses expériences personnelles et ses perceptions subjectives pour créer. Ce n’est évidemment pas le cas. En tout cas, pas encore !

En français, l’IA a encore du mal à comprendre les expressions idiomatiques (phrase ayant un sens figuré) comme, par exemple, « à chaque chose malheur est bon ». L’absence de telles expressions dans un texte peut par ailleurs signaler que le contenu a été généré par une machine.

Dernier écueil, et non des moindres : ChatGPT invente des études, des enquêtes et des sondages, tout en vous les présentant sans la moindre gêne. Exemple : « Les entreprises qui mobilisent l’IA pour créer du contenu génèrent jusqu’à 50 % de leads en plus que les autres ». Cette statistique, fournie sans sourciller par le bot, est le fruit de son imagination.

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