L’industrie française, à la recherche du temps perdu
La désindustrialisation progressive de la France s’est traduite par une perte de compétitivité sur la scène internationale, l’augmentation du taux de chômage et de précarité de l’emploi, en particulier dans les régions historiquement industrielles, la perte de compétences et de savoir-faire industriels majeurs et la dépendance aux importations.
Depuis la fin des années 2000, la France a entrepris une réflexion sur la réindustrialisation de son territoire. Cette dynamique s’est accélérée avec l’émergence de nouveaux secteurs comme les énergies renouvelables et la transition écologique. Des usines ont rouvert, l’emploi industriel s’est redynamisé, mais l’élan a été entravé par la guerre en Ukraine et la hausse des coûts de l’énergie, entre autres.
Aujourd’hui, le poids de l’industrie dans le PIB français stagne et appelle une mobilisation de l’ensemble des parties prenantes.
Réindustrialisation : quels leviers activer ?
L’effort de réindustrialisation de notre pays passe par l’attractivité des territoires, la simplification des démarches administratives, des incitations financières, la formation des travailleurs et l’innovation. Plusieurs leviers peuvent être activés dans ce sens :
- La localisation des futurs produits en France peut être encouragée par des mesures incitatives pour les entreprises comme les crédits d’impôt, les subventions et les facilités administratives pour l’implantation de nouvelles usines ;
- Favoriser l’implantation d’entreprises industrielles dans les territoires ruraux et périurbains, en proposant des aides fiscales et financières, ainsi qu’en améliorant les infrastructures de transport et de communication ;
- Le développement de technologies innovantes et la modernisation des usines existantes doivent être soutenus par des investissements publics et privés, ainsi que par des partenariats entre les entreprises et les centres de recherche ;
- La formation des travailleurs est un enjeu majeur pour répondre aux besoins de l’industrie, notamment en matière de compétences numériques. Des programmes de reconversion professionnelle et des formations initiales adaptées doivent être mis en place ;
- Renforcer la coopération entre les entreprises, les universités et les centres de recherche pour favoriser l’innovation et le partage de connaissances ;
- Renforcer la coopération européenne pour développer une politique industrielle commune et favoriser l’émergence de champions industriels européens.
En matière d’attractivité, les collectivités sont en première ligne. Le développement des villes moyennes est en effet crucial pour désengorger les métropoles et séduire les futures usines. Pour ce faire, les élus locaux et les acteurs publics doivent garantir la disponibilité foncière pour installer les sites, œuvrer pour un cadre de vie attractif pour les futurs salariés (hébergement, services, activités…), simplifier les démarches administratives et mettre à profit les réseaux locaux pour réussir les projets d’implantation industrielle.
La réindustrialisation, un enjeu qui anime nos rédactions
A travers des dispositifs éditoriaux exceptionnels porté par des reportages, des études, des interviews, des dossiers et la couverture d’événements phares tout au long de l’année, nos marques médias leaders se saisissent du défi de la réindustrialisation pour apporter un éclairage objectif et inédit à l’ensemble des parties prenantes : maires et élus locaux, industriels, décideurs du B2B, ingénieurs, professionnels de la gestion urbaine, prestataires, etc.
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